Voici les départements où la taxe foncière est la moins chère en – Les écarts sont énormes

La taxe foncière représente une source de financement essentielle pour les collectivités territoriales. Mais si son principe de calcul est le même partout en , on observe de grandes disparités selon les départements.
Chaque année, des millions de propriétaires reçoivent leur avis d'imposition pour la taxe foncière, un impôt local qui concerne tous ceux qui possèdent un bien immobilier. Calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du logement, la taxe foncière représente la principale source de revenus pour les communes depuis la disparation de la taxe d'habitation pour la résidence principale en 2023. En 2024, son montant total à l'échelle nationale représentait 55,3 milliards d'euros, dont 53,3 milliards au profit des collectivités territoriales. Mais si son principe est le même partout en , les montants réclamés varient considérablement d'un territoire à l'autre, comme en témoigne le dernier rapport de la Direction générale des finances publiques.
En moyenne nationale, la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) s'élève à 12,5 €/m². Mais elle grimpe à 21,0 €/m² dans certaines régions, alors qu'elle descend sous les 7,0 €/m² dans d'autres. Ainsi, en 2024, un propriétaire à Mayotte a déboursé en moyenne 3 646 euros : un record absolu. La Seine-Saint-Denis n'est pas loin derrière, avec 3 642 euros en moyenne par contribuable. Idem pour le Val-de-Marne (2 949 euros), la Guyane (2 931 euros) ou encore l'Essonne (2 767 euros). Tous ces départements ont un point commun : ils sont situés soit en Île-de-, soit en Outre-Mer, deux zones où les grandes surfaces bâties et les investisseurs multi-propriétaires sont nombreux, ce qui fait mécaniquement grimper les chiffres.
Ces écarts ne se limitent pas à quelques cas isolés. À Paris, la taxe atteint en moyenne 2 450 euros, tandis qu'elle dée 2 400 euros dans les Yvelines, en Guadeloupe ou encore à la Réunion. Même des départements de province comme les Bouches-du-Rhône ou la Haute-Garonne affichent des montants supérieurs à 2 000 euros. Ces disparités peuvent s'expliquer par le prix de l'immobilier, la politique fiscale locale, ou encore le nombre d'équipements publics à financer.
Mais tous les propriétaires ne sont pas logés à la même enseigne. À l'autre bout de l'échelle, certains départements se distinguent par des montants bien plus légers. En Creuse, par exemple, le montant moyen de la taxe foncière ne dée pas 1 036 euros. Même tendance en Vendée (1 038 euros), en Haute-Corse (1 082 euros), dans l'Indre (1 146 euros) ou encore dans les Côtes-d'Armor (1 184 euros). Ces chiffres restent très inférieurs à la moyenne nationale qui s'élève, selon les logements, à environ 1 072 euros pour une maison et 851 euros pour un appartement.
Moins attractifs pour les investisseurs et souvent moins densément peuplés, ces territoires bénéficient d'un niveau de vie plus abordable en matière de fiscalité locale. Une bonne nouvelle pour les habitants, d'autant plus que les hausses observées entre 2023 et 2024 y ont été modérées. Tandis que certains départements comme les Alpes-Maritimes ou Mayotte ont vu leur taxe bondir de plus de 7%, d'autres ont su limiter l'augmentation à moins de 4%, suivant de près l'inflation.
Dans un contexte où le coût de la vie pèse de plus en plus sur les ménages, ces écarts territoriaux prennent une importance croissante. Et pour les futurs acquéreurs, jeter un œil à la carte de la taxe foncière pourrait bien devenir un réflexe aussi important que celui de comparer les prix au mètre carré.