Test Engwe LE20 : un vélo cargo puissant, endurant et polyvalent

Doté d'un moteur au couple généreux, de batteries assurant une autonomie impressionnante et de nombreux accessoires, le LE20 d'Engwe offre tout ce que l'on attend d'un bon vélo cargo. Et son prix est bien inférieur à la concurrence !
Dans la très grande famille des vélos électriques – plus exactement des vélos à assistance électriques, ou VAE comme on les appelle aussi –, il y a, entre autres, les classiques modèles urbains (ou vélos de ville), les vélos tout terrain (VTT), les vélos tout chemin (VTC), les vélos sportifs (de type "gravel") les vélos de route, les vélos pliants et même des vélos-motos. Une immense famille donc, qui ne cesse de s'agrandir avec une multitude de marques et de références. Mais il existe aussi une autre catégorie qui gagne en popularité : les vélos cargos souvent qualifiés de longtail (littéralement, longue queue).
Pour faire une analogie automobile, si l'on peut assimiler un vélo urbain à une citadine et un VTT à un 4x4, un vélo cargo s'apparente à un utilitaire. Voire, dans le cas d'un modèle à vocation familiale, à un Kangoo, le mythique "combispace" de Renault qui sert aussi bien à transporter des enfants que des courses ou des meubles chinés en brocante – et qui connaît toujours un énorme succès dans le monde, notamment au Japon.

Et c'est précisément à cette catégorie qu'appartient le LE20 d'Engwe, ce constructeur chinois qui cherche à bousculer le marché depuis quelque temps, avec plusieurs arguments. Car si ce n'est pas le premier du genre, ce vélo cargo électrique à vocation familiale et utilitaire se distingue de ses nombreux concurrents par de sérieux atouts : un moteur puissant à couple élevé, une autonomie impressionnante, bien supérieure à la moyenne, une grande robustesse, plusieurs configurations et, surtout, un prix très raisonnable – une caractéristique de la marque. De quoi, a priori, se faire une belle place face aux références du domaine (Btwin Longtail R500E Decathlon, Cube Longtail Sport Hybrid 1350, O2feel Equo 7.2 Longtail, Douze Cycles LT2 B, Moustache Lundi 20.3 Dual, Nakamura Crossover Longtail, et consorts). Voici ce que l'on peut en dire après plusieurs jours d'essai in situ.
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Engwe LE20 : un longtail complet avec de nombreuses options
Avec une fiche technique assez impressionnante, le LE20 semble côcher d'emblée de nombreuses cases sur le papier. Adoptant le style caractéristique des vélos cargos, avec un cadre "ouvert" sans tube supérieur, un guidon haut, un arrière allongé avec un moyeu éloigné et des roues de diamètre moyen (20 pouces), il assume clairement sa vocation utilitaire, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une indéniable élégance.
S'il n'est proposé que dans une seule taille et en deux coloris (gris ou bleu), le LE20 est disponible en deux versions, avec une ou deux batteries, et divers accessoires. Engwe nous a fourni le modèle à deux batteries, le plus endurant, dans une déclinaison à selle double places, capable d'accueillir deux enfants ou un adulte, le vélo ant une charge maximale de 200 kg. Parmi les accessoires proposés en option, on trouve des sièges enveloppants pour enfant, un garde-corps, des repose-pieds et des paniers avant et arrière, pour des marchandises, des outils ou des petits animaux – non, pas pour les enfants pénibles ! De quoi répondre en principe à des besoins très divers.

L'équipement standard n'est pas en reste. Comme la plupart des modèles récents, le LE20 profite de freins à disques (de 180 mm) hydrauliques à l'avant et à l'arrière qui promettent des arrêts nets et rapides – un aspect sur un vélo cargo, qui doit souvent rouler chargé.
Petite particularité qui fait l'une des originalités du LE20 : sa fourche est dotée d'une suspension hydraulique, avec des amortisseurs réglables. Certes, ce système n'en fait pas pour autant un VTT, d'autant qu'il est réservé à l'avant, mais il promet un petit surplus de confort toujours appréciable que ce soit en ville, sur du bitume, que sur des routes et des chemins avec des ornières, des nids de poule et des revêtements pas toujours parfaits.
Engwe LE20 : un moteur au couple généreux
La première grande force du LE20, c'est évidemment son moteur. Un modèle de puissance classique (250 W, comme la législation l'impose) de 48 V, de type central (donc situé au niveau pédalier), avec un capteur de couple (on parle aussi de "force") qui développe un couple maximal impressionnant de 100 Nm, très supérieur à la concurrence. À titre de comparaison, le Btwin Longtail R500E de Decathlon et le Cube Longtail Hybrid 725, qui comptent parmi les références actuelles sur le marché des cargos, se contentent d'offrir respectivement 58 Nm et 85 Nm. Et le tout nouveau Performance Line CX-R de Bosh est l'un des rares moteurs à délivrer un couple aussi généreux. C'est dire si Engwe prend une belle avance sur ses rivaux avec un tel engin !
Toujours au chapitre motricité, le LE20 équipé d'un système à 7 vitesses à plateau unique signé Shimano : un modèle Tourney assez répandu, et plutôt d'entrée de gamme, mais suffisant pour ce genre de vélo. L'ensemble s'appuie sur une belle chaîne métallique – et pas une courroie comme certains VAE – soutenue par un tendeur intermédiaire – un dispositif qui évite les déraillements – et se contrôle à l'aide de gros boutons placés sur la branche droite du guidon. Du grand classique donc.
Engwe LE20 : des batteries haute capacité
Le deuxième atout majeur du LE20, c'est son autonomie. L'intérêt majeur, et l'un des atouts maîtres du LE20, c'est évidemment l'autonomie qu'elles procurent. Engwe annonce ainsi jusqu'à 350 km avec une assistance réglée au plus bas niveau et sans aucune charge (et 180 km avec une seule batterie), ce qui est phénoménal face à la concurrence. On s'en doute, l'autonomie réelle est à moduler selon les conditions météo (vent) et le relief, mais toujours est-il que que le LE20 affiche un sacré potentiel sur ce point essentiel.
Si elles ont la même capacité très confortable – des modèles Lithium-ion de 48 V 19,2 Ah, soit 922 Wh chacune –, les deux batteries du LE20 sont différentes. La principale, qui se loge dans le montant diagonal, au dessus du pédalier-moteur, est indispensable au fonctionnement : le LE20 ne peut pas utiliser son assistance électrique ni son écran si elle est vide ou absente. La seconde, qui prend place sous la selle, derrière le montant vertical, fait office de batterie secondaire, pour allonger l'autonomie. À noter, elles disposent toutes deux d'un petit interrupteur qui permet d'éviter de les décharger inutilement. Et elles sont toutes deux protégées par un verrou qui s'ouvre ou se ferme à l'aide des clés fournies.
Si la dépose de la batterie principale est classique, celui de la seconde s'effectue en basculant vers l'avant la selle à l'aide d'un petit levier très pratique. Il suffit dès lors de la prendre par sa large poignée pour remonter et la faire sortir de son logement, la repose étant tout aussi facile. Notons au age que sur le modèle à batterie unique, l'emplacement de la batterie secondaire sert à accueillir un conteneur qui peut être utiliser pour ranger divers objets, notamment des outils. Bien vu !
Ces deux batteries se chargent aussi bien en place que déposées, à l'aide du chargeur fourni. un modèle 48 V 3 A. Attention, il faut être assez patient car l'opération prend entre 6 et 8 heures, ce qui est assez long. Mieux vaut prendre ses précautions. Heureusement, Engwe propose en option (à 169 euros), un chargeur rapide 48 V 8 A qui promet une charge complète en moins de 3 heures, ce qui est déjà beaucoup plus confortable.
Engwe LE20 : un assemblage simple
Comme tous les modèles Engwe, le LE est livré préassemblé dans un carton, vente en ligne oblige. Pas question d'être seul pour le réceptionner : l'emballage est immense – 159 x 30 x75 cm – et lourd – près de 50 kg avec les protections et les accessoires ! Mais le montage final est simple et assez rapide, d'autant que la notice est claire et bien illustrée : il suffit de suivre les instructions plutôt claires du mode d'emploi et compter environ une heure pour l'opération. Il faut essentiellement monter la roue avant, la selle, les pédales et le guidon, sans rien brancher, tous les éléments électriques étant prémontés. Engwe a la bonne idée de fournir une petite trousse d'outils adaptés, ce qui est toujours appréciable. En pratique, seul le montage du guidon dans la potence s'avère un peu plus délicat, car il faut serrer soigneusement une vis indispensable au maintien de l'ensemble : rien qui ne soit hors de portée d'un bricoleur du dimanche !
Contrairement à la plupart des vélos cargos, qui déent souvent les 2 m de longueur – le Longtail R500Elec de Decathlon atteint même les 2,20 m ! –, le LE20 reste étonnamment compact, avec une longueur totale de seulement 188 cm : ce n'est pas plus qu'un vélo urbain ou de route, et c'est l'allure générale, avec le cadre ouvert, le siège arrière et les petites roues qui donnent une fausse impression de longueur. Et c'est clairement un bel atout, pour le rangement comme pour la maniabilité.
Le guidon a une envergure de 68 cm et sa hauteur est réglable de 117 à 132 cm. Bien entendu, la selle est également réglage en hauteur, de 88 à 111 cm. Notons que le cadre comporter de nombreuses fixations destinées à installer les diverses accessoires (marche-pied, panier avant, etc.) selon les options choisies. Tout est prévu ! Et l'arrière est protégé par deux panneaux de plexiglas qui évite notamment aux pieds des enfants de toucher les rayons. Les roues de 20 pouces sont montées avec des pneus Chaoyang, des modèles "increvables" crantés de 3 pouces de large, qui assurent à un bon accrochage à la route tout en participant au confort général.
L'ensemble inspire d'emblée confiance par sa robustesse apparente, avec notamment de belles soudures : le cadre en alliage d'aluminium 6061 paraît indestructible. On peut juste regretter l'utilisation de quelques pièces d'entrée de gamme, comme le dérailleur ou les manivelles du pédalier, à l'ancienne. Rien de gênant pour un usage classique, mais c'est sans doute sur ces éléments classiques qu'Engwe réalise des économies pour tirer les prix vers le bas. En revanche, rien à redire pour la finition, très soignée, avec une peinture irréprochable. Du beau travail. .
Revers de la médaille, le LE20 est relativement lourd : 41,5 kg dans sa version à deux batteries (36,8 kg pour le modèle à batterie unique). On est loin d'un poids plume comme le MapFour N1 de la même marque avec sa structure en fibre de carbone, qui reste sous la barre symbolique des 20 kg ! Pour autant, le LE20 reste dans la moyenne des vélos cargos, forcément plus lourds que les vélos de course : le fameux Longtail R500Elec de Decathlon pèse 38 kg avec une seule batterie et le Yeep.Me Day Cargo atteint les 47 kg.
Autre détail pratique et original : le L20 dispose d'un guidon pliable. Il suffit de basculer un levier à sa base pour le plier sans effort. Certes, cela ne transforme pas le LE20 en vélo pliant, mais on gagne ainsi un peu de place pour le ranger ou l'emporter dans un véhicule en cas de besoin ‑ même s'il n'est pas facile à soulever compte tenu de son poids et de son encombrement.
Côté éclairage, le LE20 est muni d'un petit phare à l'avant – à deux Led blanches – secondé par un catadioptre blanc et d'un feu rouge à l'arrière, également à Led. Petit bonus, ce dernier intègre des clignotants qui se s'activent et se désactivent à l'aide de boutons situés sur la poignée droite.
Engwe LE20 : une maniabilité étonnante
S'il est très facile à enfourcher, grâce à son cadre "bas", sans tube horizontal, le LE20 est un peu trop haut pour des personnes petites, (moins de 1,65 m), même avec la selle descendue au minimum. Proposé dans un format unique, il semble surtout bien adapté aux cyclistes entre 1,65 et 1,80 m.
D'emblée, on apprécie la posture qu'impose naturellement le LE20, comme beaucoup de vélos cargo : avec le guidon réglé haut, on est immédiatement redressé en position bien verticale, sans avoir à se pencher comme sur un vélo de course. Ce n'est évidemment pas très aérodynamique, mais le LE20 n'est pas taillé pour la course, et c'est surtout très confortable, notamment en termes de visibilité.
Malgré son poids, le LE20 se montre étonnamment maniable. Une fois lancé, il se dirige très facilement, sans effort et sans "lourdeur", ce qui est vraiment surprenant pour ce gabarit d'utilitaire. Les roues, avec leur diamètre réduit et leurs pneus larges, participent grandement à cette agilité. Le centre de gravité, qui est assez bas, ajoute à la stabilité, renforçant la sensation de sécurité. Et, de fait, on oublie très que l'on a affaire à un vélo "utilitaire" : que ce soit dans des rues de vile ou sur des petites routes de campagnes, on se sent toujours très à l'aise, prêt à réagir au moindre imprévu.
Engwe LE20 : des freins très efficaces
Avec leur repose-paume, les poignées en caoutchouc strié sont particulièrement agréables en main. Elles contribuent grandement au confort et à la sécurité de la conduite.
À propos de sécurité; il convient de saluer Engwe pour la qualité du freinage, vraiment exemplaire. D'une efficacité redoutable, tout en restant doux, les freins du LE20 stoppent le vélo instantanément, sans brutalité, même quand il est bien chargé. Très rassurant en ville comme sur la route, notamment quand on transporte des enfants.
Toujours au chapitre sécurité, l'éclairage remplit correctement son rôle. Le phare éclaire suffisamment en pleine nuit ‑ du moins pour un vélo, ce n'est pas un projecteur de voiture ! – et le feu arrière est bien visible. Les clignotants fonctionnent bien, mais du fait qu'il sont rouge et très rapprochés, ils ne sont pas très informatifs en plein jour – mieux vaut seconder les changements de direction avec un bras. Leur présence reste toute fois appréciable surtout la nuit où ils sont davantage visibles. Seul manque à l'appel une fonction feu stop, toujours utile.
Les commandes du LE20 sont simples et intuitives : on l'active avec un petit bouton marche-arrêt situé sur la branche gauche du guidon, on change de rapport d'assistance (de 1 à 5) avec des boutons dédiés, on change les modes d'affichage avec une touche M, toujours à gauche, et on change les rapports mécaniques (d e1 à 7) avec des commandes placés sur la branche droite. Tout tombe instinctivement sous les doigts et fonctionne sans accroc, même si l'on aimerait que la "descente" des rapports mécaniques soit un peu plus fluide..
Large et très bien rembourrée avec une mouse épaisse – pas de gel –, la selle du LE20 se révèle largement assez confortable pour des trajets quotidiens de courte ou moyenne dilatance, d'autant qu'elle est montée sur deux gros ressorts qui assure un petit amortissement bienvenu. Bien sûr, il existe des modèles de compétition plus ergonomiques, taillés pour les longs parcours, mais ̂pour un vélo cargo, c'est déjà très bien, et mieux que dans d'autres marques.
Faute de disposer des accessoires nécessaires (sièges, repose-pieds, arceau de sécurité, paniers, ,etc.) nous n'avons pas pu tester le transport de agers et d'objets dans les conditions nominales. Toutefois, lors de nos essais sur de courtes distances sur des petites routes peu fréquentées, avec alternativement un adulte, un enfant et divers sacs attachés à l'aide de sangles, nous avons pu vérifier que le vélo restait maniable et bien équilibré. Bien rembourré, le siège arrière a également été jugé très confortable pas nos agrer,s petits et grands.
Pratique et très robuste, la béquille centrale assure une excellente stabilité, même quand le LE20 est un peu secoué par un enfant. Un bon bon encore en matière de sécurité. Sur notre exemplaire de test, nous avons noté qu'elle ne se relevait pas complètement, en se bloquant à mi-course et en traînant un peu au sol, ce qui obligeait à terminer l'opération au pied. Informé de ce micro-souci, Engwe nous a assuré avoir réglé le problème sur les séries suivantes – noua avons reçu un exemplaire de la toute première production –, en utilisant un ressort de rappel plus efficace. Un bon point qui prouve que le constructeur est attentif aux détails et aux retours de ses clients.
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Engwe LE20 : une assistance puissante et douce
L'un des points forts du LE20, c'est son assistance électrique à cinq niveaux, à la fois douce et puissante. Dès le niveau 1, on sent le couple qui allège déjà le pédalage. Et aux niveaux supérieurs, c'est vraiment du bonheur : même chargé, et malgré le poids du vélo, on roule sur du velours, avec une aisance remarquable. Bien entendu, il faut appuyer sur les pédales pour déclencher l'assistance avec le capteur de couple, mais tout se fait en douceur, d'autant que la démultiplication mécanique est bien étagée.
Comme souvent, le niveau 1 est bien adapté au plat, sans charge, les 2 et 3 au faux plat, aux côtes douces, aux vents légers et aux faibles charges, tandis que els 4 et 5 sont plutôt à réserver aux situations difficiles, comme les véritables côtes et les vents plus forts. À chacun d'ajuster selon ses besoins et sa forme physique, mais, dans tous les cas, le couple est bien là et, hormis pour les pentes très raides, on pédale tranquillement, sans s'essouffler.
Détail qui peut surprendre au début : l'assistance n'est pas instantanée. Elle s'active avec une petite latence, après un tour (ou un demi-tour) de pédales. Il ne s'agit pas d'un défaut, mais d'un réglage volontaire du fabricant pou éviter les accélérations brutales et assurer ainsi la sécurité du conducteur et de ses ager, notamment quand on transporte des enfants. Très sécurisant, ce mode d'assistance "non agressif" s'avère d'ailleurs assez agréable en pratique une fois que l'on s'y est habitué.
Petit plus appréciable : outre les cinq modes d'assistance classique, on dispose d'un mode piéton qui aide à "pousser" le vélo quand on est à pied, pour le garer par exemple. Il suffit d'appuyer longuement sur un bon bouton de niveau pour l'activer ‑ il faut laisser le doigt app=yé, par sécurité – et bénéficier ainsi d'une aide précieuse, surtout quand le vélo est lourdement chargé.
Engwe LE20 : un afficheur clair et pratique
S'il n'est pas intégré au guidon comme sur le MapFour N1 Pro, l'écran de contrôle s'avère à la fois bien lisible – même en plein soleil – et assez complet. Il affiche bien sûr la vitesse instantanée et le niveau d'assistance, mais aussi quelques infos complémentaires comme le kilométrage parcouru, la puissance réelle ou encore la vitesse maximale atteinte. Il donne même précisément le niveau de charge des deux batteries, avec un pourcentage, comme sur un smartphone. Pratique !
En revanche, le LE20 n'étant pas un vélo "connecté", il ne dispose d'aucune fonction annexe comme la géolocalisation ou la communication avec un smartphone via une appli. Et il n'intègre pas non plus de système antivol ou d'alarme. Rien de gênant, c'est la norme dans cette catégorie. On peut toujours le sécuriser avec un antivol classique et la surabondance de fonctions connectées peut vite se transformer en piège en se montrant pénible à l'usage, quand l'électronique est capricieuse. Le basique a du bon, et le LE20 est parfait en la matière.
Engwe LE20 : une autonomie impressionnante
Vélo cargo oblige, le LE20 n'est pas conçu pour battre des records de vitesse. Mais avec son puissant moteur, on atteint très facilement une vitesse moyenne de 20 km/h sans forcer, même sur des côtes légères. C'est amplement suffisant pour rouler à bonne allure, même avec des agers ou du chargement. Et si l'assistance se désactive automatiquement au-delà de 25 km/h comme l'impose la législation, nous avons pu déer les 40 km/h en descente, et sans frayeur, la structure robuste du LE20 étant très sécurisante.
Côté autonomie, le LE20 tient bien ses promesses. Lors de nos tests, nous avons effectivement parcouru près de 150 km (145 km exactement) en vidant une seule des deux batteries, mais en roulant sur des reliefs très variés, avec du faux plat, des vraies côtes et souvent un vent contraire, et en utilisant à plusieurs reprises des niveaux d'assistance assez élevés (4 et 5). On peut en déduire qu'en restant sur le niveau d'assistance le plus bas, sur du plat et dans de bonnes conditions météo, il peut approcher les 350 km promis. Quoi qu'il en soit, même avec une seule batterie, le LE20 fait déjà mieux que de nombreux concurrents, et c'est un bel exploit.
Engwe LE20 : un excellent vélo cargo
Au final, le LE20 nous a beaucoup séduits. Bien construit, robuste et polyvalent, c'est un excellent vélo cargo qui se prête à de nombreux usages avec ses diverses options, du transport à la balade, en ville comme en campagne. Confortable et très maniable malgré son poids, il offre à la fois une belle puissance et une remarquable autonomie, deux atouts qui permettent d'entreprendre toutes sortes de trajets, en ville comme en campagne, même avec un chargement ou des agers. Et il est très simple à utiliser, même pour des novices qui découvrent le VAE.
Surtout, comme d'autres modèles Engwe, le LE20 se distingue par son excellent rapport qualité-prestations/prix. Sur le site du constructeur – on peut également l'acheter sur des plateformes généralistes, comme Amazon, Cdiscount, Darty ou Fnac, ou spécialisées comme Decathlon, Moveelec,ou Kobike , il est vendu à partir de 1549 euros dans la version à batterie unique et 1849 euros pour la version avec deux batteries. C'est environ 1000 euros de moins que le fameux R500E de Decathlon qui offre pourtant moins de puissance et moins d'autonomie, et près de 3000 euros de moins que le tout nouveau Cube Longtail Hybrid, pour ne citer que ces deux concurrents populaires. Et ne parlons du Tern GSD S10 LR qui s'affiche à 5600 euros !
Bien sûr, il faut ajouter le prix des accessoires en option, qui restent abordables, mais Engwe propose des réductions en cas d'achat cumulé, tout en faisant régulièrement des promotions. Ainsi, en ce moment, le fabricant accorde plusieurs ristournes avec des codes selon le montant des commandes : 50 € de réduction avec le code ENGWEV50OFF (pour les commandes inférieures à 999 €), 100 € de réduction avec le code ENGWEV100OFF (commandes supérieures à 999 €), 150 € de réduction avec le code ENGWEV150OFF (commandes supérieures à 1 500 €) et même 200 € de réduction avec le code ENGWEV200OFF (commandes supérieures à 2 000 €).
Quoi qu'il en soit, le constructeur pratique des prix très bas, et très inférieurs à ceux de la concurrence, y compris Lidl qui s'est récemment lancé dans l'aventure des VAE, mais avec des modèles beaucoup moins sophistiqués.
Reste la question de l'achat à distance d'un vélo, sans pouvoir l'essayer. Mais, en plus de droit de rétractation légal de 14 jours, Engwe autorise un retour sous 30 jours (sous conditions) tout en assurant une garantie d'un an sur les éléments essentiels -hors crevaison et modifications, bien entendu) et une assistance téléphonique européenne. Et come la plupart des pièces sont standards, l'entretien et le remplacement des pièces d'usure ne posent pas de problème particulier, notamment dans les ateliers spécialisés.